Homme,
N’entends-tu pas frémir
Au loin ?
N’entends-tu pas
Les murmures
De celles et ceux
Que tu as réduit
En esclavage ?
N’entends-tu pas la rumeur
De ces cœurs meurtris
De ces cerveaux annihilés
De ces existences meurtries
De ces âmes violées ?
Homme,
N’entends-tu pas le râle
Qui s’avance vers toi ?
La révolution est en marche.
Elle est là,
Partout, elle frémit
Se lève, ravagera tout
Sur son passage.
Ô homme, homme
Tu nous as forcé
À nous rebeller
Nous t’avions tout donné
Tu étais notre roi
Mais tu nous as trahi
Volé, anéanti
Tu as tout pris
Et nous t’avons tout donné.
Pourquoi ?
Par amour ? Compassion ?
Ignorance ?
Nous ne savions pas que
Notre force était plus grande
Que la plus grande vague du monde
Attention, la voilà
Qui déferle
Et elle rasera tout
Sur son passage.
Ô homme
Combien de larmes amères
Avons-nous versé ?
Toi notre frère, notre père
Notre mari
Tu nous as vendu en esclavage
Exploitant notre corps
Tuant notre esprit
Et arrachant notre âme.
Ô homme,
Qu’as-tu donc fait de ta compagne ?
Pourquoi tant de haine
A-t-elle germé
Dans ton cœur ?
C’est toi qui as été mordu
Par le poison
Du pouvoir
Et de la possession.
Ô homme, homme
Tu ne nous laisses pas le choix
Enfin, nous allons nous unir
Conscientes enfin de notre pouvoir
De notre pensée
De notre sensibilité
De notre sonorité
Pour l’humanité toute entière
Nous allons nous lever
Et nous opposer
En mettant un frein
À ta destruction.
Par la création
Notre foi en la vie
Et en notre génie
Nous allons nous opposer à toi
Repens-toi
Tant qu’il est encore temps !
Partout les armes se préparent
Partout, les femmes s’unissent
Ton joug est fini
Notre armée est en marche
La révolution des femmes
Est pour demain
Ensemble
Nous gagnerons
Le pari de la Liberté !