Carnets

Les mouettes 

Crédit : Hélène Lefort

 Un balai de mouettes sur la plage, tellement plus belles que des pigeons, s’offre à moi. Elles se battent pour du maïs soufflé qu’une grand-mère a offert à sa petite-fille pour les nourrir. Sait-elle seulement que les pigeons sont tels des rats, transporteurs des pires maladies ? Il faut croire que comme dans tous les endroits touristiques du monde, les gens aiment à se photographier avec. Ici, les gens aiment même les toucher !

Deux mouettes énormes, mouchetées de marron et de blanc avec leurs becs impressionnants noirs font fuir les imprudents qui osent encore chercher à récupérer leur dû.

Venues de nulle part, elles poussent des cris stridents et menaçants. Elles se déplacent avec la rapidité de l’éclair pour garder leur territoire et éloigner toute menace.

Les doigts palmés, l’œil mauvais, elles s’élancent tout à coup, prennent leur élan et volent. Portées par le vent, elles vont loin, puis, contre toute attente, se reposent un tout petit peu plus loin. De nouveau, elles crient, se parlent et cherchent à imposer leur loi.

Un voilier passe à quelques dizaines de mètres du bord ; cela doit être si bon d’être sur un bateau, de sentir le vent sur soi, de jouir du paysage et de cette liberté mais depuis la mer.

Un hélicoptère passe à quelques mètres au-dessus de moi et déjà, il vole au-dessus de l’hôtel W ; qui surveille-t-il, cherche-t-il ? Et le balai des « masajes, paréos » et autres recommence ; il est temps de rentrer.