Poésie

Révolution

Crédit : Eva Byele

 Homme,

N’entends-tu pas frémir

Au loin ?

N’entends-tu pas

Les murmures

De celles et ceux

Que tu as réduit

En esclavage ?

 

N’entends-tu pas la rumeur

De ces cœurs meurtris

De ces cerveaux annihilés

De ces existences meurtries

De ces âmes violées ?

 

Homme,

N’entends-tu pas le râle

Qui s’avance vers toi ?

La révolution est en marche.

 

Elle est là,

Partout, elle frémit

Se lève, ravagera tout

Sur son passage.

 

Ô homme, homme

Tu nous as forcé

À nous rebeller

Nous t’avions tout donné

Tu étais notre roi

Mais tu nous as trahi

Volé, anéanti

Tu as tout pris

Et nous t’avons tout donné.

 

Pourquoi ?

Par amour ? Compassion ?

Ignorance ?

Nous ne savions pas que

Notre force était plus grande

Que la plus grande vague du monde

Attention, la voilà

Qui déferle

Et elle rasera tout

Sur son passage.

 

Ô homme

Combien de larmes amères

Avons-nous versé ?

Toi notre frère, notre père

Notre mari

Tu nous as vendu en esclavage

Exploitant notre corps

Tuant notre esprit

Et arrachant notre âme.

 

Ô homme,

Qu’as-tu donc fait de ta compagne ?

Pourquoi tant de haine

A-t-elle germé

Dans ton cœur ?

C’est toi qui as été mordu

Par le poison

Du pouvoir

Et de la possession.

 

Ô homme, homme

Tu ne nous laisses pas le choix

Enfin, nous allons nous unir

Conscientes enfin de notre pouvoir

De notre pensée

De notre sensibilité

De notre sonorité

Pour l’humanité toute entière

Nous allons nous lever

Et nous opposer

En mettant un frein

À ta destruction.

 

Par la création

Notre foi en la vie

Et en notre génie

Nous allons nous opposer à toi

Repens-toi

Tant qu’il est encore temps !

 

Partout les armes se préparent

Partout, les femmes s’unissent

Ton joug est fini

Notre armée est en marche

La révolution des femmes

Est pour demain

Ensemble

Nous gagnerons

Le pari de la Liberté !